Economie Solidaire

Les monnaies complémentaires

De nombreuses initiatives locales d’économie sociale et solidaire aboutissent sur la création de monnaies complémentaires. Ces alternatives à l’euro ont pour objectif de remettre de la solidarité dans la consommation. Rien qu’en Midi-Pyrénées, on en compte cinq : La Sonnante (Lannemezan, 65), Le Sol Lotois (Cahors, 46), le Sol Olympe (Montauban, 82), La Touselle (Comminges, 31), et le Sol-Violette.

De plus, une monnaie régionale numérique, le Mipys, est sur le point d’être lancée.

A quoi correspondent ces monnaies complémentaires, comment fonctionnent-elles et quel est leur objectif ? Je vous propose de répondre à ces interrogations en vous présentant plus en détails l’une d’entre elles : le Sol-Violette.

Zoom sur le Sol Violette

Le Sol-Violette est une monnaie locale créée en 2011 par la Mairie de Toulouse grâce à l’initiative d’un collectif de citoyens. Lorsqu’on échange nos euros contre des sols (1€ = 1 sol), on s’engage à les dépenser dans un délai de trois mois, sinon quoi ils se périment. Ainsi on évite toute forme de capitalisation et ses dérives.

Ensuite on peut se rendre dans une boutique partenaire qui garantit une certaine éthique – un ensemble de valeurs – respectant à la fois les producteurs, les consommateurs et les revendeurs. En achetant avec des sols, on s’assure de faire partie d’un réseau responsable, solidaire et respectueux de l’environnement.

Depuis sa création le nombre de lieux où l’on peut échanger les sols ne cesse d’augmenter : initialement une quarantaine, ils sont maintenant plus de 130 boutiques, coopératives ou lieux culturels toulousains. L’intérêt porté à cette monnaie solidaire a d’ailleurs dépassé les frontières de la métropole puisqu’on peut maintenant échanger nos sols dans le Tarn, dans le Gers et en Ariège. Certains organisateurs d’événements et de festivals le proposent également de façon ponctuelle pour régler consommations et casse-croûtes.

Malheureusement on ne compte qu’un nombre réduit d’utilisateurs fréquents, estimés à 2000 pour la ville de Toulouse (difficile en revanche d’obtenir un chiffre précis d’utilisateurs occasionnels). Mais ce nombre est en constante augmentation depuis la création du sol, donc peut être faut il laisser le temps aux gens afin qu’ils puissent avoir confiance en une consommation différente ?

Je vous propose maintenant de visionner le reportage ci-dessous qui est issu de l’Édition Spéciale, une émission anciennement diffusée sur Canal+. Tourné quelques jours après le lancement du sol il explique de façon très claire les intérêts et enjeux de cette monnaie. Je vous ai également sélectionné quelques articles de presse qui pourront compléter cette présentation.

Je vous invite ensuite à réagir à cette page en postant des commentaires (Que pensez vous du sol ? Connaissiez vous ce type de monnaie alternative ? En existe t-il dans votre pays ?).

________DOSSIER DE PRESSE_________________________________________________________

Voyez ces deux courts articles très accessibles de La Dépêche (le journal régional) :

– un article paru en mai 2011 lors du lancement du Sol,

– un article plus récent, paru en avril 2013.

Pour approfondir le sujet, vous pouvez également consulter :

– cet article plus long de RFI, daté de décembre 2011,

– ce dossier très complet du site rue89 paru en août 2011.

Et bien sur, le site internet du Sol-Violette.

Pour avoir une idée des autres projets de l’économie sociale et solidaire en Midi-Pyrénées, consultez le site de l’ADEPES.

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